Une grande partie de l’or disponible au Moyen Âge en Europe et dans le monde islamique provenait de plusieurs régions d’Afrique. Utilisé pour divers usages, tant monétaires qu’ornementaux, l’or, à la différence d’autres produits et matériaux, n’est pas encore traçable depuis la mine jusqu’à l’objet fini. Le Pr François-Xavier Fauvelle, chaire Histoire et archéologie des mondes africains, travaille à la mise en place d’un protocole d’analyse isotopique de traçage de l’or avec le soutien financier de la Fondation du Collège de France.

Soutien en 2017 et 2019 aux campagnes de fouilles archéologiques menées par le Pr Jean-Pierre Brun, chaire Techniques et économies de la Méditerranée antique, en périphérie des cités de Pompéi et de Cumes en Italie. Ces campagnes visent à étudier plus largement l’apparition, l’expansion, le déclin et la disparition des villes antiques et de la civilisation romaine en Occident. Elles ont été l’occasion de la découverte inédite d’une tombe peinte du IIe siècle avant notre ère à Cumes. En très bon état de conservation, le décor figuré qu’elle présente fait figure d’exception parmi les tombes de la même période le plus souvent peintes en rouge ou blanc.
Retrouvez notre article dédié à ce projet : Un banquet figé dans le temps

Grâce aux fonds collectés libres d’usage, la Fondation du Collège de France a pu contribuer de manière décisive au projet de l’Institut des Civilisations. Cet institut regroupe sous une seule entité les chaires, instituts et bibliothèques du Collège de France dédiés à l’étude des civilisations. Véritable pôle d’excellence, il favorise la rencontre de spécialistes de différentes aires culturelles et met en lumière le dialogue millénaire entre les civilisations.
Retrouvez notre article dédié à ce projet : Faire dialoguer les civilisations

Relativement abondant en Egypte, l’or utilisé par les pharaons pour affirmer leur puissance provenait du Soudan et du désert Oriental d’Egypte dont les gisements firent l’objet, durant toute l’Antiquité, d’une importante exploitation. L’étude des installations minières de l’époque lagide (dynastie gréco-macédonienne), jamais fouillées jusqu’à présent, permet de comprendre les techniques mises en œuvre par les Grecs à leur arrivée en Egypte et en rupture avec les traditions pharaoniques encore sommaires. Ces fouilles menées par le Pr Jean-Pierre Brun, chaire Techniques et économies de la Méditerranée ancienne, s’intéressent ainsi à l’étude directe de ce qui fut un véritable choc technologique.

Dans le cadre de la rénovation du Cloître Ludovisi du Musée national des Thermes de Rome, la Fondation du Collège de France a financé le moulage de deux bustes des empereurs romains Antonin le Pieux et Lucius Vérus habillés en frère arvale et découverts en 1570. Aujourd’hui au Louvre, ces moulages sont exposés aux côtés de plaques de marbre dont les inscriptions rendent compte des sacrifices annuels des frères arvales. Elles ont été découvertes lors des fouilles de l’École française de Rome dirigée par le Pr John Scheid, chaire Religion, institutions et société de la Rome antique (2001-2016).

Le Pr Denis Knoepfler, chaire Epigraphie et histoire des cités grecques (2003-2014), a sollicité la Fondation du Collège de France dans le cadre de l’élaboration d’un nouveau corpus épigraphique béotien. Ce recueil est destiné à remplacer progressivement le tome VII des Inscriptiones Graecae publié en 1892 à Berlin par l’épigraphiste W. Dittenberger. Un siècle plus tard, la nécessité du nouveau corpus est rendue évidente par l’accroissement, l’importance et la dispersion des documents émanant des citée béotiennes dans l’Antiquité.